Voilà le lien de l’interview : http://www.goosto.fr/histoires-de-gout/questionnaire-du-gout-de-benedicte-du-blog-my-little-spoon-10015001.htm
Questionnaire du goût de Bénédicte, du blog « My Little Spoon »
B : Le goût est un sens, au même titre que l’odorat, la vue, l’ouie et le toucher. Mais contrairement aux autres sens, le goût n’est pas universel, chaque individu possédant une perception différente de ce qu’il déguste. Le goût change avec l’âge, la culture, l’éducation et l’héritage familial. C’est le seul des 5 sens qui laisse une part de subjectivité, et en cela il est fascinant. Apprendre le goût n’est pas un vain mot ! Du stade de bébé à celui de vieillard, on fait l’apprentissage du goût, des sensations gustatives. On apprend petit à petit la subtilité, on élargit sa palette de sensations… c’est une évolution perpétuelle, qu’il faut stimuler et encourager à tous les stades de la vie. D’où la nécessité d’une cuisine ouverte, curieuse, à même de faire évoluer en permanence notre goût.
G : Quel a été le déclic qui vous a décidé à créer un blog ?
B : Une envie de combiner 2 passions : la gastronomie et l’écriture. Une envie de partager quelques idées, quelques recettes…
G : Jusqu’à aujourd’hui, qu’est-ce que votre blog vous a apporté ?
B : De belles rencontres, de jolies découvertes culinaires, et de nouvelles perspectives, ouvrant la voie sur une multitude de projets tous plus passionnants les uns que les autres.
G : Sucré, salé, acide, amer, piquant, quelle est votre saveur préférée ?
B : Tout dépend du moment, tout dépend de l’état et du bon vouloir de mes papilles gustatives à un instant T !
G : Votre dernière découverte en matière de goût ?
B : Le topinambour ! Un goût vraiment particulier, jusqu’alors insoupçonné.
G : Quel est le meilleur produit selon vous et qui mérite d’être gouté au moins une fois dans sa vie ?
B : Quelle question ! C’est dur de trancher… le meilleur produit ? A chaud je dirais la saint-jacques crue, assaisonnée avec juste une goutte d’huile d’olive, quelques grains de fleur de sel et une demi-goutte de citron… mais si vous me posez la question demain, je répondrai surement autre chose !
G : Comment naît un plat et à quoi jugez-vous qu’il est réussi ?
B : Un plat naît toujours d’un produit, que l’on essaie de travailler en douceur, en le mariant avec d’autres saveurs qui le subliment. Un plat est réussi s’il fait frétiller les moustaches… et si l’on ne peut résister à l’envie de lécher le fond de la casserole.
G : En ce moment quels produits vous attirent le plus à cuisiner ?
B : Le printemps revient, j’ai envie de légumes du soleil, de fruits rouges, de salades. Mais en attendant que ces bons produits estivaux refassent surface, je me venge sur le sucré et en particulier sur le chocolat. Pas très original mais c’est une valeur refuge !
G : Si vous deviez recevoir une leçon de goût, quel professeur rêveriez-vous d’avoir ?
B : Si je devais recevoir une leçon de goût, c’est à l’étranger que j’irais prospecter… en réalisant un bon vieux tour du monde des saveurs et des habitudes culinaires. C’est là qu’on peut véritablement apprendre sur le goût. Par exemple, j’ai rencontré cet hiver un jeune chef à Zanzibar, qui trouve que le homard n’a aucun goût, donc aucun intérêt à être cuisiné, alors que ces bestioles sont véritablement sacralisées en Europe. Ca c’est un joli choc de culture gustative !
G : Votre » carton rouge culinaire » ? Quelle pratique, ingrédient, ou produit vous révolte ?
B : Les élevages en batterie, les cultures hors saison, la pêche barbare… il reste encore beaucoup de choses à faire, même si les consciences commencent à s’éveiller.